Tout comprendre à la réforme du DPE 2026

Dès le 1er janvier 2026, un nouveau mode de calcul boostera la note DPE de milliers de logements électriques. Découvrez comment mettre à jour votre diagnostic gratuitement et valoriser votre bien.

Betty PAPAIL

12/19/20253 min read

🔍 Le DPE évolue au 1er janvier 2026 : ce que cela change vraiment

À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, la méthode de calcul du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) change profondément, avec des conséquences concrètes pour de nombreux biens immobiliers, notamment ceux chauffés à l’électricité.

👉 Jusqu’ici, le DPE utilisait un coefficient de conversion de l’électricité de 2,3, ce qui pénalisait mécaniquement les logements électriques (leur consommation électrique était fortement amplifiée dans le calcul).
👉 Dès 2026, ce coefficient passe à 1,9, ce qui améliore automatiquement la note DPE de nombreux logements chauffés à l’électricité, sans aucun travaux à réaliser.

Ce changement vise à corriger une inégalité de traitement qui défavorisait les logements électriques, alors que l’électricité en France est majoritairement décarbonée grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables.

📈 Gains de classes DPE pour les biens chauffés à l’électricité

Concrètement, cette réforme aura des effets tangibles :

  • Environ 850 000 logements actuellement classés F ou G – souvent chauffés à l’électricité – sortiront du statut de passoire énergétique grâce à la nouvelle méthode de calcul.

  • Près de la moitié des logements chauffés à l’électricité (≈ 47 %) pourraient gagner une classe DPE, simplement grâce à ce nouveau coefficient.

  • Les petites surfaces, souvent électriques, seront particulièrement concernées par ces gains.

👉 Cette évolution s’applique automatiquement à tous les DPE réalisés à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Les diagnostics déjà effectués peuvent être mis à jour gratuitement via la plateforme de l’ADEME, sans nouvelle visite du diagnostiqueur.

💡 Quel impact sur les recherches d’acquéreurs ?

Le DPE est devenu un critère déterminant dans les recherches d’achat :

  • Beaucoup d’acheteurs filtrent désormais leurs résultats en excluant les logements avec une note basse (E, F, G).

  • Une meilleure étiquette énergétique améliore l’attractivité d’un bien en ligne et en visite.

  • Les biens avec un DPE favorable suscitent souvent plus de contacts et d’offres, car ils rassurent les acheteurs sur les charges prévisionnelles et la qualité du logement.

👉 Ainsi, une amélioration d’une lettre ou plus sur le DPE peut élargir significativement le champ de prospects pour une mise en vente. Ce n’est pas seulement un argument technique : pour beaucoup d’acquéreurs, c’est un véritable critère de décision. 📈

📊 Et pour la valorisation du bien ?

Le DPE influence aussi le prix de vente :

  • Un bien mal noté (F ou G) est souvent décoté de 10 % à 15 % voire plus par rapport à un bien mieux noté comparable, car les acheteurs anticipent des charges élevées ou des travaux futurs.

  • En revanche, un logement qui gagne une classe énergétique en 2026 devient nettement plus attractif, sans travaux, ce qui peut réduire la décote et améliorer la valeur de marché.

  • Pour certains investisseurs ou acheteurs primo-accédants sensibles aux charges, une meilleure note DPE peut être le déclencheur d’achat, surtout dans un marché tendu.

👉 Dans de nombreux cas, un DPE amélioré peut se traduire par un meilleur prix de vente ou une vente plus rapide, car il rassure sur la performance énergétique et les charges.

🔧 Et pour les propriétaires dont le logement reste mal classé (E, F, G) ?

Même si la réforme améliore un grand nombre de DPE, certains logements resteront mal notés. Dans ces cas :

  • Des travaux de rénovation énergétique peuvent toujours être pertinents pour sortir durablement des classes F ou G.

  • Des aides comme MaPrimeRénov’ peuvent aider à financer ces travaux (le dispositif est en cours d’ajustement).

  • Les propriétaires bailleurs, en particulier, doivent rester vigilants car la loi interdit progressivement la mise en location des biens trop énergivores.

🧠 En résumé

Au 1ᵉʳ janvier 2026, la réforme du DPE entre en vigueur. (Ministère de l'Économie)
Le coefficient électrique passe de 2,3 à 1,9, améliorant mécaniquement la note de nombreux logements chauffés à l’électricité. (info.gouv.fr)
850 000 logements sortiront de la catégorie F/G, rendant ces biens plus attractifs sur le marché. (L'immobilier par SeLoger)
Une meilleure note DPE influence positivement les recherches des acquéreurs et peut soutenir une meilleure valorisation du bien lors d’une vente.